الاثنين، 7 نوفمبر 2016

MONCEF SOUISSI :Un grand homme de theatre nous quitte le 6 novembre2016

Mohamed Moncef Ben Ezzeddine Souissi est né le 1er janvier 1944 à Tunis, dans le quartier populaire de Halfaouine. Son père Si Ezzeddine, exerça dans les années 50 en tant que rédacteur en chef du journal Al Akhbar, un quotidien établi à la rue Sadikia (actuelle rue Gamel-Abdelnasser) et imprimé dans une imprimerie située rue El Mufti dans les souks. Sa passion du théâtre le conduisit à rejoindre «Jamaït al kawkeb ettamthili», puis la troupe de la ville de Tunis. Il écrivit également des textes et en adapta d’autres pour le théâtre dont Fidaa al watan (Sacrifice pour la patrie) qu’il écrivit en prison en 1952 et fut jouée en prison du temps du protectorat français. Il faut dire que le père de Moncef Souissi, Si Ezzeddine, avait purgé une peine de sept ans d’emprisonnement en raison de ses activités de combat contre l’occupant français. Il adapta Ennissaa fi khatar (Les femmes en danger) d’après le texte de l’illustre écrivain romantique égyptien, Youssef Sebaï, Jamiat quatl ezzaoujet (L’association d’assassinat des épouses). Un milieu propice aux dons artistiques Halfaouine, où naquit Moncef Souissi, était l’un des bastions du spectacle et l’épicentre de la vie culturelle. Au mois de Ramadan, le quartier veillait jusqu’à l’aube. Tout jeune déjà se développait chez Moncef l’envie d’imiter ce qu’il retenait de ces forjas (spectacles) en tous genres parmi lesquelles les tours de magie du prestidigitateur Bakhboukh, cracheur de feu et hypnotiseur, les numéros d’un singe «dressé» et les acrobaties d’un des frères Ben Moussa. Mais la place Halfaouine se dressa comme un haut lieu de la lutte pour la libération du joug colonial et offrait l’hospitalité à nombre d’artistes et d’hommes de lettres dont Jamâat taht essour. N’oublions pas, pour compléter le tableau qui le marqua tout jeune, que Moncef Souissi avait pris l’habitude d’accompagner son père pour les répétitions des pièces théâtrales et les représentations auxquelles participait son père. Le kouteb était le passage obligé pour un gosse de 4 ans. Moncef Souissi fréquenta un kouteb situé rue El Kasroun avant d’intégrer l’école El Irfania, communément appelée école El Khaïria, située rue El Ouerghi. Le don et la formation Elève studieux, notre bonhomme décrocha en 1956 le certificat d’études primaires et poursuivit ses études au lycée Ibn Charaf jusqu’au Bac. Mais il possédait de sitôt de sérieux dons pour le théâtre, comme en témoigne le premier rôle joué à seulement douze ans. Puis vint l’appel de l’orient. En 1979, notre grand homme de théâtre partit pour l’Orient pour enseigner à l’Institut supérieur des arts dramatiques du Koweït et fonder des troupes nationales: à Qatar (avec, en point d’orgue, la production de la pièce Rihlat Jouha ila jaziret Ennouzha (Le voyage de Jha à l’île de la promenade) qu’il écrivit et réalisa au Koweït, il mit sur pied Masrah Attalia (Le théâtre d’avant-garde) — Avec, en point d’orgue la production de Assouel (l’interrogation), écrit par l’irakien Mohïeddine Zenka, à Abou Dhabi. Moncef Souissi fonda le théâtre national émirati qui présenta pour la première fois Dawaïr Lakharsi écrit par l’homme de lettres émirati Abderrahmane Salah, devenu célèbre grâce au film Bass y a bahr. De plus, Moncef Souissi réalisa dans le Golfe plusieurs pièces dont Bye Bye London avec dans les premiers rôles, le Koweïtien Abdelhoucine Abderricha et Souad Abdallah et Bye Bye Arabe avec la même troupe. Premier directeur des journées théâtrales En 1983, de retour en Tunisie, Moncef Souisi crée le Théâtre national et dirigea les premières journées théâtrales de Carthage. Il produisit en cette phase 24 œuvres qui virent la participation de 600 artistes et techniciens tunisiens donnant 600 représentations à travers toute la République. Parmi les 24 productions, il réalisa trois pièces théâtrales (Min ayna hadhihi al balya?) (D’où vient ce malheur?) y a tharouatan fi khayali (Un trésor dans mon rêve), Madinet El Mouqannaïn (La cité des hommes masqués), laissant aux jeunes le soin de prendre leur part à la réalisation des autres pièces :Mongi Ben Brahim, Kamel Yaalaoui, Abdelghani Ben Tara, Mohamed Mokhtar Louzir, Hamadi El Mezzi, Moncef Dhouib, etc. Fondateur de l’école des comédiens Moncef Soussi dirigea les trois premières sessions des Journées théâtrales de Carthage en 1983, 1985 et 1987. Il a été directeur de la maison de la culture Ibn Rachiq et fonda une école de formation d’acteurs au sein même du théâtre national. Moncef Souissi publia la revue, Fadhaet masrahia (Espaces théâtraux) et participa à créer l’Union arabe des hommes de théâtre à Bagdad en 1986 dont il fut choisi à l’unaminité secrétaire général. Il prit part à la construction de l’Union générale des artistes arabes au Caire, dont il fut élu vice-président. En 1984, il a été nommé secrétaire général de l’Union des acteurs tunisiens. Moncef Souissi eut quelques rares, mais fort remarquées présences à la TV. Sa première apparition, en 1973, a été dans la série Jha, réalisée par Nourreddine Chouchène et Mohamed Ghodhbane, en collaboration avec la troupe du Kef. En 1990, Moncef Souissi revint à la télévision après une longue absence. Cela coïncida avec le feuilleton ramadanesque Ennass hkaya (histoire des gens), campant avec brio le personnage de Si Mahjoub, le feuilleton a été réalisé par Hamadi Arafa. Avant ces œuvres télévisuelles, il présenta deux pièces de théâtre Wa Qodousah ! et El Bled talbet ahlha (Le pays rappelle ses enfants !) de Mustapha El Fersi et Tijani Zalila. Outre ces auteurs qui écrivaient pour la troupe du Kef de beaux textes pour des pièces très réussies Al Halley, Atchane ya Sabaya, Assarikhoun fil ardh, Al Baydek, le célèbre artiste Moncef Souissi écrivit des textes de Houki wa hraïri, et Alif la chaï alih. Après avoir formé un tandem au sein de la Troupe du Kef, avec Mohamed Raja Farhat, comme adjoint, Souissi prit son bâton de pèlerin jusqu’à Gafsa (sur intervention de M. Tahar Bousnina, gouverneur de la région. Tahar MELLIGI Source: La Presse












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