1917La révolution bolchévique en RUSSIE a entrainé une guerre civile opposant les communistes et les blancs restés fidèles au tsar
Au début décembre 1920, le Conseil des ministres français a accepte la venue à Bizerte de l’escadre russe de l’armée blanche dont les 33 navires (y compris des sous-marins et des brise-glaces) mettent le cap sur leur nouvelle terre d’asile entre décembre 1920 et février 1921. Au terme d’une traversée périlleuse, les bâtiments étant en mauvais état, les équipages épuisés et en nombre insuffisant, et les conditions climatiques détestables, l’escadre atteint enfin les côtes tunisiennes.
Les navires de l’escadre sont internés dans la rade de Bizerte avec leurs équipages ainsi que 5 400 réfugiés civils
Les bâtiments ancrés dans la rade bénéficient du statut d’exterritorialité, ils sont donc un morceau de l’ancienne Russie, à la fois une menace pour la « Russie nouvelle » et une monnaie d’échange pour la France.
Autorisés à mettre pied à terre et soumis une rude séance de désinfection, les élèves de l’École navale trouvent refuge dans le vieux fort abandonné de Djebel-Kébir, leurs maîtres dans les baraquements en bois du camp de Sfayat, les autres réfugiés sont répartis dans six camps des environs : Djebel Djelloud, près de Tunis, Nador qui avait accueilli des prisonniers Serbes en 1916, Tabarka, à 100 km de Bizerte, Aïn Draham, au sud de Tabarka (casernements militaires), Monastir, sur la côte septentrionale de la Tunisie
De janvier 1921 au 29 octobre 1924, l’escadre de Russie était placée sous le commandement du contre-amiral Behrens (1879-1943).
Les officiers de l’escadre rédigèrent la Collection Maritime de Bizerte (russe : Бизертинский морской сборник) sous la direction de Nestor Monastyrev (1887-1957) entre 1921 et 1923.
Cependant la composition de l’escadre déclina à cause du manque de soutien financier, et en conséquence les troupes terrestres se disloquèrent en 1922
La plupart des marins russes émigrant en France métropolitaine, il ne reste plus que 700 Russes à Bizerte en 1925
Après le démantèlement ou la vente des navires russes1, un comité de Russes blancs se crée afin de réunir des fonds pour la construction d’une église en souvenir de l’escadre. Les autorités françaises donnent l’autorisation de construire en 1936. Celle-ci débute en 1937 sous souscription, les fonds étant réunis par l’Association des orthodoxes de Bizerte nouvellement créée. Le projet de construction est confié au colonel du génie N.S. Soukharjevski. L’église, située dans le prolongement de la rue d’Espagne, est terminée et consacrée le 10 septembre 1938.
On trouve à l’intérieur de l’église une plaque de marbre où sont gravés les noms des navires de l’escadre russe de Bizerte. Les portes royales de l’iconostase sont recouvertes du drapeau de Saint-André, emblème de la marine impériale russe, qui se trouvait à bord du Georges le Victorieux
Anastasia Manstein-Chirinsky, la dernière représentante de la communauté russe à Bizerte /Elle a publié un livre sur sa vie à Bizerte. Le réalisateur tunisien, Mahmoud Ben Mahmoud lui a consacré un documentaire en 1996
https://mimmoc.revues.org/2077
http://milguerres.unblog.fr/flotte-de-larmee-blanche/
http://forummarine.forumactif.com/t7325-la-flotte-des-russes-blancs-du-general-wrangel
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croiseur du Général Kornilov à Bizerte |
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le cuirassé du Général Alexieff à Bizerte |
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le Sous-marin AG22 et des destroyers russes à Bizerte |
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arrivéee à Bizerte |
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Eglise_orthodoxe russe_de_bizerte_ |