Avant 1858 existe la fonction de Cheikh El Médina. Le décret beylical du 30 août 1858 crée la municipalité de Tunis et en confie la gestion à un conseil municipal de quatorze membres (un président, un vice-président et douze notables) désignés par le bey. Le texte constitutif stipule que les membres du conseil sont remplacés par tiers chaque année. Un tirage au sort détermine l’ordre de sortie des conseillers dans les deux premières années. À partir de la troisième année, les sortants sont les plus anciens. Toutefois, le mandat peut être renouvelé une fois. De plus, les membres du conseil municipal de Tunis ne sont pas nommés par le pouvoir central mais élus au suffrage censitaire1.
En outre, une administration spéciale chargée du nettoyage de la ville est créée par le bey le 2 juin 1872. Cette assemblée est composée d’un conseil central présidé par le président de la municipalité et d’un conseil auxiliaire pour chaque quartier de la ville. Selon le texte législatif, les membres du conseil central sont choisis par la population tunisienne. Le conseil auxiliaire du quartier habité par les Européens est composé d’un membre pour chaque nationalité représentée par un consul. Ces membres sont élus par les notables des communautés européennes et confirmés par les consuls. Aucun texte ne précise sous quelle forme doit s’effectuer le vote mais il est fort probable qu’il devait se faire par acclamations ou sous la forme d’un scrutin à main levée4.
Au lendemain de l'établissement du protectorat français en 1881, les finances municipales sont gérées par un receveur français dès octobre 1882. Après la signature des conventions de La Marsa le 8 juin 1883 qui obligent le bey à signer tous les textes de lois préparés par le résident général de France, c’est ce dernier qui nomme les conseillers municipaux. Ainsi, le décret beylical du 31 octobre 1883 porte à 17 le nombre de membres dont huit Eropéens. Parmi les quatre Français nommés, deux sont vice-présidents, ce qui leur assure le pouvoir effectif5. Contrairement aux conseillers européens qui sont nommés par décret, les Tunisiens conservent le mode de désignation électif, l’un d’eux étant élu par les notables de la communauté juive6.
Le décret du 1er avril 1885 fixe le mode de fonctionnement des municipalités dans toute la Régence. Le mode de désignation électif des conseillers tunisiens de Tunis est d’abord conservé, avant d’être remplacé le 10 juin 1885 par des nominations par décret comme dans toutes les autres municipalités7. Un renouvellement par tiers tous les ans est prévu par le décret mais la mesure ne sera jamais appliquée, les renouvellements devenant automatiques. Un décret est toutefois promulgué le 1er janvier 1924, limitant à trois ans le mandat de ces conseillers municipaux, mais il ne sera pas plus appliqué que le décret précédent8.
Ce mode de désignation est conservé jusqu’au décret beylical du 15 septembre 1945, qui dote la ville de Tunis d’un conseil municipal composé de 18 membres tunisiens et 18 membres français, tous élus pour six ans à l’exclusion du Cheikh El Médina, qui reste désigné par l’administration. Mais les procédures d’élections ne sont pas les mêmes pour tous. Alors que les conseillers français sont élus au suffrage universel, les électeurs tunisiens sont toujours soumis au suffrage censitaire et capacitaire9.
Le nombre de conseillers municipaux est porté à quarante membres (vingt Français et vingt Tunisiens) par le décret du 12 mars 1953 puis à 42 membres le 4 mars 195410.
Wikipedia
Certaines photos reviennent à la revue leaders
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Le Géné"al Hassine 1e President du conseil municipal de la ville de Tunis en 1858 |
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Mohamed Larbi Zarrouk |
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Sadok Ghileb |
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Mustapha Dinguizli |
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Khalil Bouhajeb |
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Abdejlil Zaouch |
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Mustapha Sfar |
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Mohamed Aziz Jellouli |
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Ali Belhouane |
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Hassib ben Ammar |
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Foued Mbazzaa |
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Ezzedine Abassi |
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Hassan Memmi |
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Salah Aouij |
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Zakaria ben Mustapha |
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Mohamed Ali Bouleymane |
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Abbes Mohsen |
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Beji ben Mami 2010 |
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Seifallah Lasram |
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Souad Abderrahim 1e femme élue maire de Tunis le 3 juillet 2018 |