Ammar Belghith n’est ni restaurateur, ni hôtelier. Il peint. Dans l’unique salle de son "restaurant chic", des dizaines de tableaux.
"Mes dix hectares, c’est une réserve culturelle pour les artistes qui veulent accrocher leurs tableaux", annonce-t-il en guise d’introduction.
Depuis une quinzaine d’années, Ammar développe les murs de cette ancienne ferme. Outre les quelques chambres à louer dont il dispose aujourd’hui, il souhaite en faire un véritable circuit culturel, avançant projet par projet. Au cœur de son circuit: la grotte.
A une dizaine de mètres de son "restaurant chic", il a retapé cette vieille grotte profonde et exigüe. Il s’était dit qu’il fallait un monument artistique pour relancer le tourisme dans la région. A l’entrée, un panneau demande au visiteur de déposer 1 dinar ou 1 euro – la conversion, on oublie – dans une jarre ancrée dans le mur.
La jarre rappelle les tirelires qu’il faut casser pour récupérer le pactole. Les piècettes semblent ici disparaître dans le mur. "J’ai un bon ami qui vit dans le mur", raconte Ammar. "Tous les samedis, il me passe les recettes de la semaine". Au pied du mur, une pierre est vacillante. Une fois n’est pas coutume, Ammar éclate de rire. Et c’est contagieux.
Il habite et peint au fond de la grotte, sous un puits de lumière. Eté comme hiver, la température ne change pas dans la grotte : une "climatisation naturelle", commente Ammar. L’endroit idéal pour son travail.
http://maghreb155.rssing.com/chan-25958937/all_p273.html
ليست هناك تعليقات:
إرسال تعليق