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الخميس، 23 يونيو 2016

TROUPES DE CHANTS RELIGIEUX / LA SOULAMIYA

La confrérie Sulâmiyya incarne le soufisme confrérique, communautaire, telle qu’il a resurgi de l’obédience Qâdiriyya arusiyya à Zliten (Lybie) à la fin du XVIIe siècle. Depuis 1958, sa chorale de Tunis interprète en public les odes pieuses propres à son ordre mais aussi d’autres traditions confrériques tunisiennes telles les tayyibiya,qâdiriyya ou ‘issâwiyya (aïsssawa). Galvanisés par un unisson fusionnel, les mounshids, hymnodes, s’abîment en un chant viril gracieux, manifestation théophanique de la générosité divine, sur fond de bendirs, târ et nagharât. Les chœurs saisissants d’Al-‘Ada immergent l’auditeur au cœur d’un samaâ, écoute liturgique sous les voûtes d’une zawiya, sanctuaire soufi feutré. Les voix graves, savamment modulées, prennent des accents de chant grégorien. Eloge de la lenteur. Le quatrième intermède de cette Al-‘Ada éclate finalement en un exercice respiratoire de dhikr, invocation mystique. Plus loin, le chœur se divise en deux (Ana bwâya) : martelés par le train progressif des percussions, les refrains puis les invocations « Allah ! Allah ! » se répondent à contretemps, dans une exécution toujours retenue. Ni éclat de voix, ni battement déplacé. Le souffle contrôlé ne cède jamais à la liesse. Le paysage musical varié des différents ordres concatène ici leurs odes (Qâdiriyya,Tayyibiyya), souvent par ordre croissant de mesure. L’accélération obtenue et ses transitions modales restituent à chaque recueil sa tension originelle.





KHNIS

LA MARSA


MONASTIR


SIDI AMEUR






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